jeudi 27 avril 2017

First Love


Car parfois il faut que je revienne sur mon premier amour. Oh, ce n’est pas une injonction extérieure, ce n’est pas que je le veuille. C’est simplement qu’il s’invite, à mon insu, dans certains de mes rêves.
Il n’est pas présent souvent, ce qui donne la saveur à l’évènement, mais il est là avec une régularité certaine et réconfortante.
A chaque fois, je me souviens qu’en rêve je m’accroche à son cou, que nos étreintes me portent. Sa main est dans la mienne, et ses yeux sont simplement avec moi. Et tout est simple.

Il faut dire que je n’ai connu de lui que quelques mois de passion adolescente, soit des promesses inédites, une ivresse jamais ressentie, des sensations toutes neuves, qui marquent au fer rouge cerise.
Et après nous être séparés, nous ne nous sommes jamais vraiment revus en laissant une nouvelle relation naître. Nos retrouvailles ont toujours été brèves et suffisamment rares pour être teintées du souvenir de cette petite année d’amour intense.

Je rêve donc, malgré moi.

Et il devient, malgré lui, l’alternative rassurante et éphémère à ma vie d’aujourd’hui. Mariée, 2 enfants, un chien, une maison, un travail. Et bien que j’y mette de l’énergie, bien moins de place pour le « et si… »

J’ai l’impression de connaître cet homme mieux que personne. Sa sensibilité, son humour, son sourire ont été si près de moi. Mais en fait je ne sais plus rien de lui. Ni dans les faits, ni dans ses choix, ni de son psychisme. Je ne sais rien. Il est une distorsion gigantesque, une construction de mon cœur et de mon esprit, à base de souvenirs et de rêveries.
Rien. Nous nous écrivons parfois. Rien de bien précis, lors des évènements notoires de la vie. Je ne sais rien, si ce n’est une affection et un respect que je devine.
Parfois, j’aurai besoin de savoir ce qu’il est aujourd’hui. Comment est sa maison ? ses vêtements ? Que sont ses repas ? où ? avec qui ? Que lit-il ? Quelles sont ses tics verbaux ? ses expressions ? Quels sont ses rêves ?


Connaître tout cela de lui le privera peut-être de son essence, à mes yeux. Parce qu’après tout nous ne sommes pour l’autre que ce qu’il désire en percevoir. On existe chez chacun différemment, à base de souvenirs et de projets, et cela nous confère un statut unique et totalement orienté. Et je ne sais pas si je veux perdre cela de lui. Ce lui qui n'est encore qu'à moi.

mardi 4 avril 2017

A bicyclette....



Il y a grâce au printemps l'opportunité d'épouser le bon air, la nature, le soleil. Il y a grâce au printemps la possibilité plus grande d'enfin bouger, défouler, purifier le corps et l'énergie.
Et puis il faut travailler... Derrière les carreaux, quand le ciel est beau.

Et c'est alors que le vélo devient magique... 
Il permet de communier avec le printemps au beau milieu d'un emploi du temps surchargé. Il équilibre mon humeur, la gorge de soleil, me défoule, entretient mes muscles, et me permet de dormir du sommeil du juste!

Le trajet à lui seul me donne l'impression d'être en vacances. 
Après avoir déposé mes filles à l'école, je me lance sur une petite route de campagne, qui coupe à travers champs, et où je ne croise presque jamais de voiture (elles sont sur la route principale, bien souvent occupées à aller toujours plus vite).
Je passe ensuite par-dessus la digue, et me voici sur un chemin aménagé le long de la Saône. Je vois l'eau bleue, le port de plaisance, le pêcheur qui est à la même place chaque matin. Dans mes oreilles : symphonie d'oiseaux. Je croise quelques coureurs matinaux.
Je surprends souvent les écureuils, qui ne sont pas effrayés par mon silence. Les cygnes et les canards complètent la faune.
J'arrive ensuite en ville, toujours en suivant ce chemin. Depuis les berges, la ville est bien plus belle. La cathédrale est majestueuse, la lumière prend toute la place.
Puis je traverse les rues commerçantes, vivantes, à portée de main (facile de s'arrêter deux minutes quand on n'a pas à se garer...). Les odeurs des restaurants, du marché, de la boulangerie accompagnent mon trajet vers le travail. 
J'arrive éveillée, stimulée, connectée.

Pédaler chaque jour est utile à de nombreux niveaux.
Pour préserver l'environnement, évidemment.
Pour entretenir sa forme physique, bien sûr.
Pour avoir un autre regard sur sa ville, son village, sa route. Tous les détails sont visibles, accessibles, par tous nos sens.
Pour prendre le temps différemment. La slow life pas trop slow...

Et vous, vous pédalez?


lundi 3 avril 2017

Accepter l'imperfection


Qu’est-ce qu’elles rient sur cette photo…
Le transat est dévoré par Gommette, la pelouse n’est pas nette, le collant de Louise est troué…
Et nous avons bien besoin de laisser tout ça tel quel.
Je suis régulièrement stressée devant ma raison pas assez bien rangée, ou mes filles pas toujours bien coiffées (surtout quand je viens de m’enfiler 10 minutes d’instagram!).
Et pour me soigner, je regarde leurs sourires… C’est facile à écrire ou à dire, mais ça me demande de contourner mes automatismes de pensée pour réussir à l’appliquer.
Pour perdre mes réflexes de stressée:
  • Je me recentre sur mes priorités: je les écris dans ma to-do list, au milieu de tâches bien moins agréables… Par exemple, « faire une cabane avec les filles »
  • Je souffle dès que mes idées s’emballent. Par exemple « oh il faut que je range le salon, oh et que je prépare les filles, oh et ce serait bien de profiter de ce jour off pour vendre des vieux trucs, oh et au boulot, il faut que j’avance sur tel projet, oh merde j’ai pas assez bien bossé cette semaine, oh et il faut que je vois mes copines, et que je prenne du temps pour mon homme, et il faut que je fasse du sport aussi, oh et le chien, on le promène pas assez… ». Au minimum, 3 grandes inspirations et expirations, longues….
  • Si besoin, je m’isole 3 minutes pour me recentrer sur l’important…
  • Et surtout, j’élargis mon regard sur les choses en observant le positif, chaque jour. Mon journal de gratitude quotidien est très aidant, après des années de pratique, je kiffe le moindre moment de mes journées.
Et voici un début pour accepter les imperfections… et donc baisser son niveau de stress à la maison.
Ensuite, il suffit de pratiquer! Il faut se lever chaque jour en se mobilisant consciemment sur ce thème.. en s’entraînant on s’améliore toujours!
Accepter l’imperfection, c’est réussir à lâcher prise, à perdre le contrôle (souvent si rassurant) pour se laisser porter par l’instant… L’instant qu’on regarde ensuite sur Instagram en se disant que c’était du bon temps !
Et vous, avez-vous des trucs pour réussir à lâcher prise et à accepter l’imperfection?

Journal de bord



J’utilise souvent dans mon job un journal de bord, qui permet de mesurer l’avancé d’un projet ou d’une tâche. Je transpose souvent cet outil dans ma vie privée, en notant ce que j’ai accompli dans une journée.
En cette période de vacances, je culpabilise de travailler un jour sur deux. J’ai le sentiment de ne pas me ressourcer, de ne pas suffisamment être présente avec les filles… J’ai donc eu envie de noter mon journal de bord des vacances ici.
Pendant cette moitié de vacances:
  • Nous avons profité de plusieurs spectacles, grâce à Quartier de Lune à Chalon sur Saône et au festival « Chapiteau en délire » à Sennecey-le Grand. (et je crois que Valentine a autant apprécié les spectacles que de trouver des gendarmes devant le chapiteau. Et je crois qu’elle a plus regardé son gendarme que le spectacle).
  • Nous avons mangé comme 12. Cette semaine fut consacrée à goûter les plats du mariage, les champagnes aussi, à aller au restaurant lors de nos ballades et à revoir de la famille.
  • Louise apprivoise son nouveau centre équestre.
  • Valentine était ravie de retrouver son amie Maëlle pour son anniversaire. Il faisait un temps magnifique, nous sommes allées chez elle à vélo en profitant de la nature en plein éveil. C’était super!
  • Nous avons fait du shopping « obligatoire » pour le mariage, et je dois dire que cela ne m’a pas déplu!
  • Nous préparons le mariage, chaque jour un peu plus…
  • Nous avons fait des grands tris de jouet avec Louise… et dû recommencer le lendemain (jamais vu un enfant si bordélique!)
  • Valentine enchaine les bobos au ventre… et mange trop de chocolats.
  • Louise lit des histoires à sa soeur, des romans dans son lit, les enseignes des magasins…
  • Nous trouvons le temps de faire de longues ballades avec le chien, ce qui a le mérite de la rendre un peu plus cool.
  • Le jardin se retrouve bien moins beau avec un nouveau trampoline, mais les filles s’amusent bien plus!
  • Nous avons démarré la série Vinyle. Cela faisait une éternité que nous n’avions pas trouvé le temps de regarder une série.
  • J’ai lu 2 romans!
Ecrire cette liste me montre que malgré le travail, je crois que nous avons réussi à faire de cette semaine une semaine différente et ressourçante. Même si on ne part pas. Même si je travaille parfois. Même si j’avais prévu tellement (trop) de choses à faire que nous repousserons encore.
C’est intéressant de tenir un journal de bord, de lister ce que l’on a fait plutôt que ce que l’on souhaiterait faire. On change ainsi de point de vue, on prend conscience de ce que l’on accompli. Et cela peut baisser la pression (en tout cas, pour moi, ça marche!).
Et vous, avez-vous l’habitude de tenir un journal de bord?

Nos doux mercredis



Dites, c’est grave si le mercredi après-midi on reste à ne rien faire?
Tant que je travaillais pour mon diplôme, je projetais l’après débordant d’activités avec les enfants…
Et puis arrivent les mercredis d’après.
Il pleut. On rentre de l’école, et on mange devant un dessin animé (bouh!). Les filles jouent un peu puis c’est  temps calme pour Louise, et sieste pour Valentine et moi.
Au réveil, Louise joue un peu avec la chienne dans le jardin. On fait un gâteau au chocolat, qu’on décore comme pour un anniversaire. On range les chambres pendant qu’il tiédit.
On se régale au goûter.
Et puis je leur propose d’aller nous promener, de chercher des livres à la bibliothèque, d’aller acheter un jouet pour le chien.
« Mais on veut rester bien tranquilles à écouter Jean-René dans notre chambre ».
Soit. Et moi je me la coule douce, je lis, je bois un thé, je me prépare pour mon cours de danse du soir…
Il va falloir que je garde ce break du milieu de semaine à l’ordre du jour, même quand mes filles seront grandes…et que je sache, comme Louise qui cueille des fleurs, prendre le temps.




BLog?



Une nuit d’insomnie, je consulte machinalement mon smartphone. Après avoir épuisé mon fil d’actu Insta, Facebook ou encore celui d’Hellocoton, le hasard me mène sur mon vieux blog à moi. Et en le lisant, je m’aperçois que j’ai oublié pas mal de choses… Les filles si petites qu’elles nous demandent une surveillance non stop, les recettes que j’aimais, mes lectures, mes questions qui ont depuis trouvé des réponses, les commentaires réguliers d’autres blogueurs auxquels je suis attachée…
Alors je profite du petit virage que m’offre la vie en ce moment ( à savoir la fin de mes études et donc du temps!!!) pour retrouver ce journal de bord…
Alors bienvenue (encore!!). Et meilleurs voeux…